Stéphane Popu

photographie

Textes

Contes électriques

Assemblages d'images prises en pose longue. Petit théâtre de lumières dans l'ombre. Les mains comme acteurs de la comédie humaine

Je me suis lancé dans cette série pour renouer avec une pratique du lightpainting que j'avais pu aborder avant. De revisiter cette technique difficile en la considérant comme apte à devenir un support émotionnel.

Le light-painting est essentiellement utilisé comme un système d'ajouts graphique, la trace laissée provoque un décollement d'avec l'image que l'on aurait pu percevoir. Tout décollement est vecteur de poésie. Mais celui provoqué par ce type d'image est tel qu'il en devient une ornière. Qu'en est il si la question posée n'est plus le dessin ? Si l'on appliquait la technique sur le corps même au lieu d'inscrire des traits de lumière ? Si on commençait par les avant bras, les mains ? Et si la poésie naissait du support narratif et non plus de l'effet produit ? Si l'objet assemblé se présentait comme une calligraphie sensuelle ?

Le procédé est très expérimental et poreux à l'erreur, les moyens techniques mis en œuvre pour cette série sont très modestes, une boite noire, un appareil en pose longue. La vraie difficulté est de maîtriser le geste son déplacement,le flou qu'il produit, le flux de lumière considéré dans le temps, le cadre dans le noir et sans retour d'image. Maîtriser et ne pas maîtriser être ouvert à l'erreur potentiellement nouvel élément de vocabulaire. Un vocabulaire qui se fomente devant le cadre et donne son verdict une fois le post traitement achevé. Qui cliché après cliché ouvre des pistes transformant la syntaxe et le verbe visuel en sens.

 

Construire des murs | ,
Mesure des distances | ,
Les liens entre nous | ,
Acte de disparition | ,
Un abri | ,
Elargir l'horizon | ,
Ce vide à l'interieur | ,
Frolements | ,
La soirée | ,
La mésentente | ,
Autophagie | ,
Les météores | ,
Le Temps | ,

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